La migration des Canadiens français vers le Michigan, 1840-1914 : leur contribution au développement socioéconomique de la région

La migration des Canadiens français vers le Michigan, 1840-1914 : leur contribution au développement socioéconomique de la région

Ce texte a devenu le livre "Le Canadiens français du Michigan" (2000), ou "The French Canadians of Michigan" (2003). Du résumé: "Cette thèse a pour objet la migration des Canadiens français vers le Michigan de 1840 à 1914. Elle s'intéresse de maniére plus precise aux Canadiens français qui se sont dirigés vers deux régions caracteristiques du développement industriel de l'Etat, soit la vallée forestière de la riviere Saginaw et la peninsule minière de cuivre de Keweenaw. Au-dela d'établir un profil statistique du mouvement migratoire, cette these cherche a mettre en lumiere la contribution des Canadiens français au développement socioéconomique du Michigan, à connaitre de quelle facon les Canadiens français se sont adaptés à la realité industrielle changeante du Michigan et à identifier les strategies qui furent adoptées pour y parvenir....Nous posons d'abord comme cadre general d'analyse que la mobilite spatiale des Canadiens français sur le continent nord-americain a été sous-estimée et que cet aspect de la realité socioéconomique et culturelle des Canadiens français commence à peine à être révelé dans toute sa dimension. L'analyse de leur migration vers le Michigan éclaire de manière encore plus évidente cet aspect et permet d'inscrire ce mouvement migratoire en parfaite continuité avec la culture de mouvement et de travail qu'ils ont acquisé au fil de leur expérience de vie et de travail sur le continent. Nous avons d'abord constaté que les Canadiens français ont contribué de façon marquée à toutes les étapes du développement socioéconomique et politique du Michigan. Nous avons découvert que l'adaptation des Canadiens français à la realité industrielle au Michigan s'est exprimée de manière différente dans le marche du travail forestier et dans celui du travail minier. Dans le premier cas, la culture de mouvement, conjuguée à une longue expérience de travail dans ce domaine, a fait en sorte que les Canadiens français se sont sentis rapidement à l'aise dans ce milieu et que cette confiance a influencé leur comportement. Que ce soit dans leur communauté, face à leurs élites ou au sein du marche du travail, l'assurance qu'ont affichée les Canadiens français leur a permis de prendre une distance face aux préscriptions clericales visant la survivance et l'isolement, pour participer activement à la société globale, s'y impliquer, s'adapter et réagir aux changements majeurs qui sont survenus sur le marche du travail industriel....Dans le secteur minier, l'absence d'expérience de travail des premiers migrants ne leur a pas permis d'afficher une aussi belle assurance. Les Canadiens français sont démeurés en marge du travail minier alors qu'ils se sont concentrés dans les secteurs connexés du travail forestier pour lequel ils avaient une expérience de travail. Ils ont également cherché à s'isoler socialement se concentrant dans des villages comme celui de Lake Linden où ils ont constitué longtemps plus de la moitié de la population totale et où ils ont pu ainsi maintenir un certain controle sur leur réalité socioéconomique et politique....Mais dans les deux cas, les Canadiens français n'ont pas été passifs, ni victimes de la situation. Aux changements de toute nature qui se sont produits, ils ont constamment réagi en faisant appel à leur culture de vie et de travail et aus ressources familiales pour s'adapter afin de faciliter leur integration socioéconomique."

Lamarre, Jean

1996

fr

Thesis/Dissertation

1840-1914; Michigan

No

521

Ph. D., Histoire

Université de Montréal

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